Le musée Dupuytren traite des pathologies anatomiques. Squelettes, moulages de cire et autres organes sont conservés dans des bocaux et montrent ces malformations du corps que l’on considéra pendant longtemps comme des « monstruosités ».
Au printemps 2016, les collections du musée Dupuytren ont été transférées sur le campus de l’Université Paris Jussieu (UPMC).
Le musée Dupuytren a fermé ses portes au public le 25 mars 2016 au soir… Dommage pour cette collection extraordinaire.
Fondé en 1835 grâce à un legs de Guillaume Dupuytren (1777-1835), professeur de médecine opératoire à la faculté de médecine de Paris, le musée fut d’abord installé dans le réfectoire du couvent des Cordeliers et y resta un siècle. En 1935, il fut évacué vers les caves de la faculté, où il resta, non sans avoir subir d’importants dégâts, jusqu’en 1967, date à laquelle il fut réinstallé dans les locaux actuels, rue de l’Ecole de médecine.
Le musée réunit environ 6000 objets : cires, pièces osseuses et pièces conservées en bocal, ainsi que photos, peintures, gravures et dessins, et quelques instruments pour la pratique de l’anatomie pathologique. Les plus anciennes cires datent de la fin du XVIIIe siècle et sont des vestiges des collections du Collège royal de chirurgie.
Il y a plusieurs milliers de pièces osseuses, allant du squelette complet aux crânes ou aux fragments osseux ou ostéo-articulaires. Elles présentent des lésions qui sont devenues fort rares en Occident mais qui existent malheureusement encore dans certains pays en voie de développement.
La troisième catégorie d’objets des collections est une grande série de bocaux contenant des pièces immergées dans un fixateur spécial dont les anciens laborantins du musée avaient le secret. Certaines d’entre elles ont une valeur historique unique. C’est le cas du cerveau du patient qui permit à Paul Broca (1824-1880) de décrire les lésions de l’aphasie et d’élaborer la doctrine des localisations cérébrales.
La fondation Dejerine (legs de Jules Dejerine (1849-1917), professeur de neurologie à la faculté de médecine de Paris), rassemble sa bibliothèque, ses microscopes et ses instruments, ainsi que les préparations histologiques et les photographies cliniques et neuro-pathologiques à partir desquelles il élabora sa « séméiologie du système nerveux ». La plupart de ces travaux furent menés à bien avec la collaboration de son épouse, née Augusta Klumpke, qui fut la première femme interne des hôpitaux.
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