Du 2 juillet 2016 au 8 janvier 2017, la Fondation Cartier pour l’art contemporain présente l’exposition Le Grand Orchestre des Animaux. Inspirée par l’oeuvre de Bernie Krause, musicien et bioacousticien américain, l’exposition réunit des artistes du monde entier et invite le public à s’immerger dans une méditation esthétique, à la fois sonore et visuelle, autour d’un monde animal de plus en plus menacé.
Visite de l'exposition
Une exposition immersive autour de deux composantes, l’une visuelle, l’autre sonore.
L’exposition Le Grand Orchestre des Animaux, est inspirée par l’oeuvre de Bernie Krause, musicien et bioacousticien américain et révèle la beauté et la diversité des langues des animaux sauvages. Depuis plus de quarante ans, Bernie Krause a collecté près de 5 000 heures d’enregistrements sonores d’habitats naturels sauvages, terrestres et marins, peuplés par des milliers d’espèces d’animaux. Avant de se passionner pour l’enregistrement des animaux, Bernie Krause a travaillé dans les années 1960 et 1970 comme musicien et acousticien à Los Angeles.
Des artistes du monde entier participent à l’exposition dont les architectes mexicains Mauricio Rocha et Gabriela Carrillo avec leur scénographie architecturale évoquant la configuration d’un orchestre symphonique. L’artiste chinois Cai Guo-Qiang présente une fresque magnifique de 18 mètres de long représentant des animaux sauvages de toutes espèces réunis autour d’un point d’eau, oeuvre spécialement créée pour l’exposition ; Ne manquer pas de voir le film montrant comment elle a été réalisée. L’artiste japonais Manabu Miyazaki expose ses étranges images prises avec des « pièges photographiques », des animaux sauvages qui partagent le même environnement que les humains, et surtout le vol nocturne des oiseaux dans la forêt… On est également fascinés par les vidéos sur Les oiseaux artistes, notamment la parade de différents paradisiers. Toujours au rez-de-chaussée, l’immersion sonore est forte avec le dispositif du collectif UVA réalisé à partir des sons enregistrés par Bernie Krause, leur projection visuelle qui défile sur les murs parait moins poétique !
L’exposition se poursuit au sous-sol avec des installation qui semblent plus techniques, sans laisser toutefois de côté l’esthétique et la beauté de la vie planctonique. Le visiteur n’imagine sans doute pas autant de beauté sous l’eau de Villefranche-sur-Mer !
Juste quelques remarques sur l’exposition de la Fondation Cartier: Je m’attendais à davantage d’environnement sonore. On entend des cris d’oiseaux mais pas l’impression d’ une immersion dans une forêt bruissante sauf dans le noir de la salle à droite.
L’exposition est belle (l’immense fresque au rez de chaussée) mais au sous-sol, le côté technique et esthétique à la fois brouille un peu le résultat (ou le message?) et on ressort avec un sentiment mitigé, d’être passé à côté de quelque chose – la beauté de la nature et/ou sa destruction en cours. Il m’a semblé y avoir peu de choses sur les changements climatiques qui affectent pourtant ce qui est exposé. Olivier