Henri Fantin-Latour, à fleur de peau, au musée du Luxembourg du 14 septembre 2016 au 12 février 2017.
Suivant un plan chronologique, l’exposition présente plus de cent cinquante œuvres représentatives du travail de Henri Fantin-Latour. Entre autoportraits, portraits et natures mortes, nous parcourons l’évolution de son style qui n’est jamais clairement défini. On passe ainsi d’œuvres plutôt romantiques, à des travaux réalistes, puis parfois plus symboliques, jusqu’à finir par des créations dites « d’imagination ». Une exposition, somme toute, très riche !
L’exposition débute par les œuvres de jeunesse de Henri Fantin-Latour (1850-1860). On voit le tracé de son pinceau se préciser au cours des portraits qu’il réalise de ses sœurs Marie et Nathalie, mais aussi dans ses nombreux autoportraits.
La période 1864-1872 ouvre la seconde partie de l’exposition. Fantin-Latour innove alors dans le portrait de groupe qu’il lie souvent aux grands hommes de son temps comme dans Le Toast (1864-1865), réalisé en hommage à Delacroix, et Un atelier aux Batignolles (1870).
Ses talents pour la composition des bouquets et la réalisation de portraits se retrouvent dans la troisième partie de l’exposition qui correspond à la période 1873-1890. Les portraits de sa famille, de ses amis et de mécènes nous font entrer un peu plus dans l’intimité de ce peintre.
Après une salle dédiée au processus de création de Fantin-Latour où se succèdent photographies, dessins et lithographies, nous accédons à la dernière période de ses travaux. En effet, après 1890, Fantin-Latour délaisse la réalité pour peindre surtout des œuvres d’imagination, bien plus colorées que ses nombreux portraits austères.
Les commissaires : Laure Dalon, conservateur à la Rmn – Grand Palais, adjointe au directeur scientifique ; Xavier Rey, conservateur au Musée d’Orsay, et Guy Tosatto, directeur du Musée de Grenoble.
L’exposition est grande, cent vingt tableaux, dessins et études, et l’on suit bien l’évolution de Fantin-Latour. On y voit des portraits de groupes avec des personnages bien connus dont certains sont bizarrement représentés, tel que le « Coin de table », peint en 1872.
Ce que je préfère, ce sont ses compositions florales, les bouquets de fleurs qu’il cueillait lui-même dans son jardin. Ils sont plus vrais que nature ! Il en a peint beaucoup et les vendait bien surtout outre-Manche mais on sent qu’il aimait peindre ces fleurs et ces fruits comme certains portraits.
De vraiment belles peintures florales !