Exposition « Picasso Primitif », du 28 mars au 23 juillet 2017, au musée du Quai Branly – Jacques Chirac (Paris 7e).
Quels liens Picasso a-t-il entretenu avec l’art non occidental ? Le Musée du Quai Branly propose une exposition inédite : la première partie du parcours présente les documents, objets et photographies réunis par l’artiste montrant son intérêt et sa curiosité vis-à-vis de la création non-occidentale puis, la seconde partie propose une mise en regard des œuvres de Picasso avec celles des artistes non-occidentaux,
« L’art nègre ? Connais pas. » C’est sur le ton de la provocation que Picasso s’efforcera de nier sa relation avec l’art non occidental. Pourtant, et comme le montre sa collection personnelle, les arts d’Afrique, d’Océanie, des Amériques et d’Asie l’ont accompagné, notamment dans ses différents ateliers : la première partie, très intéressante, du parcours de visite présente les documents, les objets et les photographies réunis par l’artiste, montrant son intérêt vis-à-vis de la création non-occidentale.
L’exposition propose ensuite une mise en regard des œuvres de Picasso avec celles des artistes non-occidentaux, en s’appuyant davantage sur une anthropologie de l’art que sur le constat de relations esthétiques. Cette confrontation dévoile des questionnements similaires sur la nudité, la sexualité, les pulsions, la perte. Le primitif se comprend alors comme un moyen d’accès aux couches les plus profondes et intimes de l’humain.
L’Exposition est organisée par le musée du quai Branly – Jacques Chirac, en collaboration avec le Musée national Picasso-Paris.
Superbe, l’expo commence par une présentation de la biographie de Picasso et ses rencontres avec les « primitifs », ses échanges avec ses potes, c’est assez fouillé, très écrit, l’expo à proprement parler commence 3 ou 4 espaces plus loin et c’est une magnifique mise en regard des œuvres respectives.
Au passage, on peut bien contempler les œuvres du musée Branly, avec du recul et de l’espace autour. Ce qui n’est pas le cas quand on va les voir dans le musée proprement dit, très beau, belle atmosphère, certes, mais qui consacre beaucoup d’espace aux circulations, et beaucoup moins aux espaces d’exposition.