Exposition « André Derain, 1904-1914. La décennie radicale », au Centre Pompidou – Paris 4e, jusqu’au 29 janvier 2018.
Le Centre Pompidou consacre une exposition aux premières années de création d’André Derain, peintre majeur du XXe siècle, qui a participé au fauvisme et au cubisme : ses 10 années les plus fertiles, La décennie radicale.
L’exposition du Centre Pompidou « 1904-1914. La décennie radicale » présente les premières années de création d’André Derain (1880-1954). On ne sait comment définir André Derain, bien qu’il ait participé à deux avant-gardes majeures du XXe siècle, le fauvisme et le cubisme.
L’exposition fait également découvrir les photographies de Derain qui ont souvent servi de point de départ à ses compositions peintes.
Derain et Matisse passent l’été 1905 à peindre ensemble à Collioure, où les deux artistes inventent ce qu’on appellera le fauvisme. Derain y découvre la lumière de la Méditerranée et les couleurs explosent sur ses toiles. Il rapporte 30 peintures de Collioure dont certaines sont exposées au Salon d’automne quelques semaines plus tard… pour la première fois, on emploie le terme de « fauve ».
Les rapports de Derain avec le cubisme sont également étroits, ami et voisin de Picasso à Montmartre, Derain séjourne pendant l’été 1914 avec Picasso et Braque, près d’Avignon. Il peint des paysages aux formes simplifiées, des bâtiments de style plus géométrique mais il ne va pas aussi loin qu’eux et reste attaché au réalisme.
Derain reste insaisissable, sa peinture change presque d’une année sur l’autre. Comme l’écrit la commissaire de l’exposition, Cécile Debray, dans le catalogue, André Derain est « un inventeur, un découvreur, un de ces esprits perpétuellement curieux et qui ne savent pas tirer parti de leurs inventions ».
Le plus beau, profond, intense, lumineux de Derain. Une attraction magnétique dans ces œuvres qui offrent toujours une vision neuve, éblouissante, parfois déroutante, ou décalée (comme Hyde Park, par exemple, ou un quai de Londres, ou je ne sais plus quel pont dans le sud).
Et des arbres, des arbres extraordinaires. Je ne connaissais de Derain que des toiles tristes et sombres, ennuyeuses à mon goût, mais j’avais quand même entrevu autre chose en regardant une vue de Cagnes à la collection Chtchoukine (elle y est ici aussi).
C’est exceptionnel et captivant
Derain à Pompidou : une vraie découverte, j’avoue que je ne connaissais pas beaucoup ce peintre (Il est inclassable et alors?). Ses couleurs et formes ont une telle énergie ! Il a peint des toiles étonnamment modernes qui ont pu scandaliser à son époque…
Je suis restée « plantée » devant le vieil arbre de l’exposition !