Le musée d’Orsay, ouvert au public en 1986, présente des œuvres d’art du monde occidental de 1848 à 1914, dans toute leur diversité : peintures, sculptures, objets d’arts décoratifs, photographies…
Le musée accueille plusieurs fois par an de grandes expositions temporaires.
L’entrée au musée d’Orsay s’effectue sous la « marquise », sur son parvis que longe la rue de la Légion d’Honneur. Son parcours, globalement chronologique, est ensuite assez complexe.
Au rez-de-chaussée, sont réparties dans la nef les sculptures de Barye à Carpeaux. De part et d’autre, des salles en enfilade conservent les peintures : à droite (côté sud) l’académisme, le romantisme et l’orientalisme, ainsi que la galerie du symbolisme et les salles consacrées à « la vie parisienne » ; à gauche (au nord) les avant-gardes françaises depuis Millet et l’école de Barbizon jusqu’à Courbet dont les grands formats sont réunis au rez-de-chaussée du « pavillon Amont », ainsi que les cabinets d’architecture et de photographie.
Au niveau médian nord, que l’on atteint par les escaliers du fond, se déploient ensuite les collections de mobilier art nouveau et de peinture étrangère, symbolisme et naturalisme : on n’hésitera pas à s’arrêter devant la Roue de la Fortune, l’un des très rares Burne-Jones conservés en France et on n’oubliera pas de visiter la salle des fêtes, dans laquelle le général de Gaulle tint la conférence de presse qui annonça son retour au pouvoir et qui abrite quelques statues néoclassiques dans le goût de la IIIe République. Les petites salles de la donation Philippe Meyer valent également un détour par les confins des salles consacrées aux arts décoratifs de la fin du XIXe siècle.
Toujours par les escaliers du pavillon Amont, on accède, au niveau supérieur, à la « galerie des impressionnistes » qui présente la plupart des œuvres de Caillebotte, Monet, Pissarro, Renoir et Degas conservées par le musée, classées par thèmes ou par collections (Moreau-Nélaton, Mollard, Gachet et Personnaz).
La visite s’achève au niveau médian sud, par la galerie néo et post-impressionniste, où se trouvent les toiles de Gauguin, Van Gogh, Seurat, Signac et des Nabis, parallèle à la « terrasse Lille » où s’égrènent les sculptures de Rodin, Bourdelle et Maillol.
Le musée d’Orsay accueille les collections nationales que conservaient jusque dans les années 1980 le musée du Louvre, le musée du Jeu de Paume et le musée d’art moderne récemment installé au Centre Georges Pompidou. Devenus trop exigus, et parallèlement au projet « Grand Louvre » entrepris par François Mitterrand, il fut décidé de consacrer l’ancien bâtiment de la gare d’Orsay aux arts occidentaux de la seconde moitié du XIXème siècle. Le musée présente régulièrement dans ses cabinets d’architecture, au rez-de-chaussée, les dessins des projets qui auraient pu remplacer la gare si elle avait été démolie.
Les sections chronologiques furent arbitrairement choisies : 1848 pour le début de la période (année de la chute de la Monarchie de Juillet et de la proclamation de la IIème République) et 1914 pour la fin (déclaration de la première guerre mondiale). Les collections illustrent donc l’histoire de l’art approximativement de la fin du Romantisme aux débuts du Fauvisme (Salon d’Automne en 1905) et de l’Abstraction (première aquarelle abstraite par Kandinsky en 1910). Plus précisément, le Louvre ne conserva que les œuvres des artistes nés avant 1820 tandis que le musée d’Art moderne celles des artistes nés après 1870. Le musée d’Orsay fait donc le lien entre ces deux institutions dans le panorama encyclopédique des collections nationales françaises.
En dehors du renouvellement des accrochages, la présentation des collections évolue : rRetrouvez les informations concernant les changements dans les galeries du musée d’Orsay directement sur le site du musée : http://www.musee-orsay.fr/fr/collections/bienvenue/actualites/le-musee-en-mouvement.html
Expositions en cours
Du 20 septembre 2022 au 22 janvier 2023 : Edvard Munch. Un poème de vie, d’amour et de mort
Les expositions se tiennent le plus souvent dans les espaces consacrées au rez-de-chaussée, mais peuvent aussi être présentées hors les murs (au Grand Palais, à l’étranger…).
Elles peuvent être monographiques (ex: « Maurice Denis » ; « Courbet »), comparatives (Cézanne et Pissarro 1865-1885), thématiques (« Les expositions universelles, architectures réelles et utopiques » ; « Masculin/Masculin, l’homme nu dans l’art de 1800 à nos jours » ; etc.) ou présentatives (ex: « La photographie au Musée d’Orsay. 20 ans d’acquisitions : 1986-2006 »). Des Correspondances entre art ancien et art contemporain sont régulièrement proposées (ex: « Jannis Kounellis / Jean-François Millet » ; « Emmanuel Saulnier / Odilon Redon »).
Le musée d’Orsay dispose d’une programmation culturelle abondante et variée : colloques et conférences, musique, cinéma, spectacles et cafés littéraires. Souvent en rapport avec les expositions temporaires (par exemple la série de concerts « Dans l’univers de Gustave Doré » connexes à l’exposition « Gustave Doré (1832-1883), l’imaginaire au pouvoir »), elle respecte toutefois le cadre chronologique imposé par les collections permanentes (1848-1914).
De nombreuses visites guidées thématiques, adaptées aux visiteurs (individuels, groupes, familles, enfants, adolescents, scolaires, etc.), sont régulièrement organisées, portant sur les collections permanentes et sur certaines expositions temporaires.
Enfin, la librairie-boutique et le restaurant proposent parfois des animations spécifiques : signatures, journées thématiques.
Le bâtiment du musée s’élève sur le site des anciens jardins de Marguerite de Valois (aussi connue sous le nom de reine Margot, épouse répudiée d’Henri IV), puis du palais d’Orsay incendié pendant la Commune. Ce n’est qu’à la veille de l’exposition Universelle de 1900 que le terrain fut racheté par la Compagnie des Chemins de fer d’Orléans, désireuse de se rapprocher du centre de Paris, qui le dégagea de ses ruines et fit appel en 1898 à l’architecte Victor Laloux pour dessiner les plans d’une nouvelle gare.
Celui-ci, soucieux de respecter le voisinage élégant des palais du Louvre et de la Légion d’Honneur, choisit d’en masquer les structures métalliques par une façade en pierre de style éclectique sans la priver toutefois des équipements modernes (plans inclinés, monte-charges, ascenseurs, etc.).
Si la gare fut rapidement désaffectée, l’hôtel lui survécut jusqu’en 1973, année durant laquelle le bâtiment fut inscrit à l’inventaire supplémentaire des monuments historiques avant d’être classé en 1978 et réaménagé jusqu’en 1986 par les architectes Bardon, Colboc et Philippon. La muséographie intérieure, quant à elle, fut réalisée par une équipe dirigée par Gae Aulenti.
Le musée d’Orsay a ouvert ses portes au public le 9 décembre 1986.
Il est situé le long de la Seine, au cœur du « musopotamos » parisien (littéralement, le « fleuve des musées »), qui commence à la Bibliothèque Nationale de France site François Mitterrand et s’achève au Trocadéro après avoir traversé Paris en longeant le Museum d’Histoire Naturelle et le Jardin des Plantes, l’Institut du Monde Arabe, le musée du Louvre, le Petit et le Grand Palais, le musée du Quai Branly, le Palais de Tokyo, etc.
Juste à côté, dans le bâtiment de l’ancien hôtel de Salm, le palais de la Légion d’Honneur abrite le musée de la Légion d’Honneur.
Non loin, le boulevard Saint-Germain traverse le faubourg du même nom, où il est encore possible de retrouver l’élégance des hôtels particuliers décrits par la littérature de la fin du XIXème siècle, et notamment par Proust dans À la recherche du temps perdu.
Depuis le quai Anatole France, il est possible d’apercevoir une imposante sculpture de Dubuffet dans la cour du bâtiment de la Caisse des Dépôts et Consignations, immeuble qu’il est également recommandé d’admirer de l’autre côté, rue de Lille. De la même manière, certaines façades de la rue de Bellechasse et de la rue de l’Université sont particulièrement remarquables.
Les berges de la Seine, aménagées pour les piétons entre le musée d’Orsay et le pont de l’Alma, ont été inaugurées le 19 juin 2013
Une escale du Batobus qui marque huit arrêts dans Paris se trouve là.
- À Paris, le musée de l’Orangerie qui conserve, entre autres tableaux impressionnistes, quelques uns des Nymphéas de Monet.
- Le musée du Louvre et le musée d’art moderne au Centre Georges Pompidou, qui présentent les collections nationales d’art occidental des périodes précédente et suivante.
- Le musée Marmottan, qui conserve le tableau éponyme de l’impressionnisme, Impression Soleil Levant de Monet, ainsi qu’une série de Nymphéas.
- Les musées d’artistes du XIXème siècle, Rodin, Maillol, Bourdelle, Moreau, etc.
- À Giverny, la Fondation Claude Monet installée dans la maison de l’artiste, au milieu de ses fameux jardins, léguée en 1966 par son fils Michel à l’Académie des Beaux-Arts.
De nombreux ouvrages ont le musée d’Orsay pour objet, directement ou indirectement. Ainsi, on pourra consulter les nombreux catalogues issus de ses expositions temporaires, mais également, sur le musée même, ou sur le bâtiment :
PLUM, Gilles. La gare d’Orsay – The Orsay Station. Musée d’Orsay / Nicolas Chaudun, 2007.
Ouvrage richement illustré qui présente l’histoire de la gare d’Orsay du projet jusqu’à sa transformation en musée.
Voir le musée d’Orsay. Ouvrage collectif, sous la direction de Serge LEMOINE. Musée d’Orsay / l’Œil, 2004.
Ouvrage clair et synthétique réalisé par l’équipe scientifique du musée, toutes disciplines confondues, retraçant l’histoire du musée et de ses collections en suivant une progression chronologique et en insistant sur les artistes phares.
MATHIEU, Caroline. Le Guide du Musée d’Orsay. Réunion des musées nationaux, 2004.
Ouvrage qui, après une introduction générale et historique, suit le parcours du musée conçu par les conservateurs et présente les parti-pris muséographiques.
À noter : une riche bibliographie est disponible en ligne, sur le site du musée (Publications).
Vous avez également visité ce musée
Déposer un témoignage