Du 3 octobre 2018 au 14 janvier 2019, Exposition Jean-Michel Basquiat – Egon Schiele, à la Fondation Louis Vuitton – Paris 16e.
La Fondation Louis Vuitton accueille conjointement les oeuvres du peintre new-yorkais Jean-Michel Basquiat et du peintre autrichien Egon Schiele.
L’exposition Egon Schiele se termine le lundi 14 janvier 2019.
L’exposition « Jean‑Michel Basquiat » est prolongée à des horaires étendus de 8h à 22h, du mardi 15 au lundi 21 janvier 2019.
D’un bout à l’autre du XXe siècle, de Vienne à New York, les œuvres et les vies d’Egon Schiele (1890-1918) et Jean-Michel Basquiat (1960-1988) fascinent par leur fulgurance. Tous deux meurent à 28 ans, et en moins d’une décennie, ils sont devenus des figures majeures de l’art de leur siècle.
« J’arriverai à un point où l’on sera effrayé par la grandeur de chacune de mes œuvres vivantes » écrit Schiele. En rupture avec le système académique, il refuse les modèles antérieurs. Pour lui, « il n’existe pas d’art moderne, seulement un art éternel »
D’abord inscrite sur les murs (graffiti), l’œuvre de Jean-Michel Basquiat ne peut se comprendre sans la révolte qui l’anime, sa volonté de bouleverser l’ordre établi. « La royauté, l’héroïsme et les rues » [Royalty, Heroism and the Streets], étaient, pour Basquiat, le sujet de son art.
L’exposition de leurs oeuvres est organisée en deux parcours différents qui respectent le contexte différent de ces deux artistes. Pour Schiele, la Vienne 1900, capitale de l’empire austro-hongrois, foyer intellectuel et artistique de premier plan marqué par la Sécession, le Jugendstil et la naissance d’une modernité intellectuelle et artistique bouillonnante.
Pour Basquiat, le New York du début des années 1980 avec la vitalité de sa scène underground, de sa culture urbaine downtown, ses questionnements artistiques et identitaires.
(source Fondation Louis Vuitton)
Pourquoi cette (confrontation ? juxtaposition ?) Egon Schiele/JM Basquiat ?
Mais je vois surtout ce qui les oppose. Là où Schiele peint ses prostituées, ses nus, ses femmes défaites, ses autoportaits nauséeux, là où exsude une profonde tristesse, Basquiat explose de vitalité créatrice, il associe, il assimile, il digresse avec une joie féroce.
Basquiat joue avec les formes, les références, les impressions, les instantanés, les obsessions, et l’ensemble donne une véritable joie à scruter, interpréter, changer d’avis, changer de sens de lecture, aller et venir dans la profusion, la pulsion créatrice en liberté.
Bref, j’aime l’un, l’autre pas (ou plutôt je ne l’aime plus, parce que j’y vois une œuvre et une âme entravées).