Le musée présente 12 000 outils des XVII, XVIII et XIX siècles répartis dans 65 vitrines offrant une belle scénographie.
Pour la Maison de l’Outil, il est essentiel que le visiteur s’interroge sur celui qui fut derrière l’outil, avant de s’interroger sur la fonction de l’outil. Au delà des beaux objets que l’on voit, l’outil est chargé du témoignage d’une vie d’homme et de femme, de leurs savoirs et savoir-faire.
Dans un monde où les métiers dits « manuels » ne bénéficient pas toujours d’une reconnaissance au sein de l’inconscient collectif, La Maison de l’Outil et de la Pensée Ouvrière valorise tous les hommes et toutes les femmes de métier.
Les premières vitrines présentent les outils dans une ou plusieurs vitrines pour chaque type d’outils : marteaux, scies, truelles, limes et râpes, haches, étaux, rabots, tarauds (outils à percer), varlopes, compas, outils de mesure et de pesée…
Puis, les nombreuses vitrines suivantes sont construites autour des métiers, en 4 familles : le bois, le fer, le cuir et la pierre. Les métiers sont nombreux, de quoi les redécouvrir en situation, avec les outils nécessaires à leur exercice, voire découvrir de nouveaux métiers qui nous étaient inconnus !
La liste des métiers présentés à la MOPO est trop longue mais difficile de résister à en donner une idée : charron, forgeron, tonnelier, menuisier et ébéniste, mouleur au sable, staffeur et stucateur, relieur, tanneur, gantier…
Paul Feller (1913 – 1979) est le fondateur des collections qui constituent la Maison de l’Outil et de la Pensée Ouvrière. Il commence en 1954 et parcourt la France pendant une vingtaine d’années pour compléter sa bibliothèque et sa collection d’outils. Il a pour objectif de placer les apprentis face à leur propre histoire, d’éveiller en eux le désir d’acquérir une culture ouvrière inhérente à la pratique d’un métier.
En 1969, convaincu que son oeuvre doit être poursuivie, il lègue sa collection aux Compagnons du Devoir.
Lors de l’inauguration du 15 juin 1974, une quinzaine de vitrines sont présentées au premier étage de l’Hôtel de Mauroy. Aujourd’hui, la collection du musée comprend 12 000 outils des XVII, XVIII et XIX siècles exposés sur les deux niveaux de cet Hôtel Renaissance.
Environ 32 000 volumes anciens et contemporains constituent aujourd’hui ce qui est devenu la deuxième bibliothèque technique de France. Elle est composée majoritairement d’ouvrages techniques sur des thématiques variées (outils, histoire des métiers, techniques, Beaux-Arts, ouvriers et paysans écrivains…) et abrite des ouvrages rares et anciens comme les 35 volumes de la première édition de l’Encyclopédie de Diderot et d’Alembert (1751 – 1780) ou la deuxième édition du traité De Architectura (les dix livres) de Vitruve (1572).
Centre de ressources
ouvert uniquement le mercredi, de 10h à 13h et de 14h à 18h, et le samedi de 10h à 12h
Centre de ressources : centrederessources@mopo3.com
Le centre de ressources est en accès libre. Dans le cadre de vos recherches, un documentaliste est à votre écoute pour vous aider et vous conseiller.
Le catalogue du fonds ancien est consultable sur le site de la médiathèque de Troyes.
La Maison de l’Outil et de la Pensée Ouvrière est abritée dans l’hôtel Mauroy, un des plus beaux bâtiments de la ville de Troyes.
Ravagé par un incendie en 1524, le bâtiment fut reconstruit en 1556 par Jean Mauroy, riche marchand de Troyes. Il entrepris des travaux de transformation, avant d’y fonder l’Hôpital et le Collège de la Trinité pour les orphelins (sur le modèle des enfants de la Trinité à Paris) afin de leur apprendre un métier. C’est pour cette raison qu’aujourd’hui encore, la rue porte le nom de « rue de la Trinité ». La ville de Troyes a acheté le bâtiment en 1969.
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