Né d’un partenariat entre la France et les états membres de la Ligue arabe, l’Institut du monde arabe (IMA) présente la culture arabe dans toute sa diversité, depuis ses origines jusqu’à nos jours, à travers des œuvres d’art, des objets, des documents.
Des expositions et des événements en relation avec leurs sujets sont programmés régulièrement.
En bordure de Seine, dans le 5e arrondissement, mais symboliquement tourné vers le sud et la faculté des sciences de Jussieu, un édifice résolument moderne abrite l’IMA. La lumière pénètre par le biais de moucharabiehs modernes et se réfléchit dans les espaces rythmés par le verre et l’aluminium. Au 9e étage, une terrasse surplombe la Seine.
Né d’un partenariat entre la France et les états membres de la Ligue arabe, il se propose de faire connaître l’apport du monde arabe à la civilisation occidentale et de promouvoir le dialogue entre Orient et Occident.
Outre un musée qui expose objets et documents illustrant ce propos et qui organise régulièrement des expositions temporaires, c’est un centre d’activités culturelles (cinéma, concerts, danse, théâtre) et intellectuelles (édition, colloques, débats, enseignement). Il dispose d’espaces d’exposition sur quatre niveaux, d’un auditorium, d’une bibliothèque, d’une librairie, d’un café littéraire et de trois restaurants de spécialités libanaises.
Le fonds est constitué de dépôts d’œuvres consentis par les musées des pays arabes, les institutions françaises, les collectionneurs privés, les églises et couvents de Syrie et du Liban.
Le musée, ouvert au public depuis 1987, a été entièrement repensé en 2008. Dans la nouvelle scénographie, les objets, œuvres d’art et documents sont autant de jalons vers la compréhension de la culture arabe. Le début de la visite ressemble, par un jeu de miroirs et de projections audiovisuelles, à une promenade dans des rues de villes arabes : on y rencontre les hommes, on y entend les langues et les sons.
Le parcours se poursuit selon une logique thématique qui s’attache à montrer comment une culture arabe s’est élaborée à partir des diversités ethnolinguistiques (berbère, kurde, araméen) et confessionnelles (chrétien, juif, musulman, traditions ancestrales) et comment elle s’en est continuellement nourrie et enrichie.
Le premier thème « les Arabies, berceau d’un patrimoine commun » évoque les origines de l’arabité (témoignages d’écritures sculptées dans la pierre, sculpture de Palmyre, cartes…).
Celui intitulé « sacré et figures du divin » illustre les rapports de l’homme avec les forces cosmiques, ses tentatives de représentation du divin, ses modes de prières, en montrant ce que les trois monothéismes ont en commun (statuettes, textes de prières, bas-reliefs, huiles sur bois, objets rituels…).
Viennent ensuite les thèmes des villes et des savoirs (vidéos diffusant des entretiens de savants d’aujourd’hui, astrolabes, traités scientifiques, outils de calligraphie…), ceux de l’expression de la beauté et du temps de vivre (objets artisanaux, costumes, instruments de musique…).
La pièce la plus ancienne (6500 avant JC) est une statuette témoignant du culte de la fertilité, les plus récentes sont l’œuvre d’artistes contemporains nous donnant à voir leur propre regard sur le monde arabe.
Du 23 Novembre 2022 au 4 juin 2023 : Sur les routes de Samarcande. Merveilles de soie et d’or
Du 8 Novembre 2022au 26 mars 2023 : Baya, icône de la peinture algérienne. Femmes en leur Jardin
Du 14 septembre 2022 au 26 mars 2023 : Un trésor en or. Le dinar dans tous ses États
Du 27 septembre 2022 au 19 mars 2023 : Habibi, les révolutions de l’amour
Chaque année sont présentées plusieurs expositions temporaires souvent accompagnées d’événements (concerts, débats, ateliers jeune public…
Expositions passées
Du 8 février au 17 juillet 2022 : Raymond Depardon / Kamel Daoud. Son œil dans ma main. Algérie 1961-2019
Du 15 mars au 31 juillet 2022 : Algérie mon amour. Artistes de la fraternité algérienne 1953-2021
Du 24 Novembre 2021 au 13 mars 2022 : Juifs d’Orient : Une histoire plurimillénaire
Du 9 octobre 2019 au 19 janvier 2020 : AlUla, merveille d’Arabie. L’oasis aux 7000 ans d’histoire
Du 26 mars 2019 au 15 septembre 2019 : A la plume, au pinceau, au crayon : dessins du monde arabe
Du 10 octobre 2018 au 10 février 2019 : Cités millénaires, Voyage virtuel de Palmyre à Mossoul
Du 15 mai au 6 janvier 2019 : Un œil ouvert sur le monde arabe. Une œuvre collective de 240 artistes dévoilée en trois actes
Du 25 septembre 2018 au 21 octobre 2018 : Rétrospective Abdulqader al Rais
Du 6 octobre 2018 au 30 Décembre 2018 : Youssef Abdelké, une donation contre la mort en Syrie
Du 26 septembre 2017 au 14 janvier 2018 : Chrétiens d’Orient. Deux mille ans d’histoire.
Du 28 mars au 5 Août 2018 : L’épopée du canal de Suez. Des pharaons au XXIe siècle.
Du 15 novembre 2016 au 26 février 2017, Aventuriers des mers, de Sindbad à Marco Polo. En co-production avec le MuCEM.
Du 28 février au 2 juillet 2017 : La collection Barjeel. Cent chefs-d’œuvre de l’art moderne et contemporain arabe, de Baya à Kader Attia.
Du 14 avril 2017 au 30 juillet 2017 : Trésors de l’islam en Afrique. De Tombouctou à Zanzibar.
L’institut du monde arabe est un espace pluridisciplinaire ouvert à tous les domaines de l’art et de la culture, un lieu d’échanges d’idées, un centre d’enseignement (cours de langue arabe, de civilisation, de calligraphie). Il édite une revue trimestrielle, Qantara, disponible en kiosque.
La bibliothèque dispose de trois salles de lecture en accès libre. Ouverte de 13h à 20h (sauf les dimanches et lundis). En juillet et août, ouverture de 13h à 18h du mardi au samedi. La médiathèque jeunesse offre un espace particulier aux enfants et invite des conteurs.
Des visites guidées sont organisées pour chaque exposition.
L’édifice, dessiné par Jean Nouvel, a été construit entre 1981 et 1987, dans le 5e arrondissement, quartier des écoles et des facultés, lieux de transmission des savoirs. Sa modernité reflète la volonté de modernité des pays arabes.
La façade orientée au sud et vers la faculté des sciences de Jussieu, est ornée de moucharabiehs modernes en acier munis d’un automatisme qui, tel le diaphragme d’un objectif photographique, règle les ouvertures selon la luminosité du moment.
Au nord, le couloir d’entrée des grandes expositions crée une faille dans le bâtiment évoquant une venelle de médina ou le rift qui borde la plaque tectonique du continent africain le long de la Méditerranée. On peut donc lire dans cette disposition la dualité du nord et du sud reliés par des passerelles qui traduisent la vocation de l’institut.
Au 4e niveau, un patio carré fait référence aux jardins de Damas.
Dans la bibliothèque, la tour des livres du 1er au 7e étage est inspirée de la tour de Samarra en Irak.
Au 9e étage, la terrasse permet d’admirer l’île Saint-Louis, le chevet de la cathédrale Notre- Dame, d’apercevoir les tours de la Défense et le génie de la Bastille devant les frondaisons du cimetière du Père Lachaise. La terrasse est en libre accès du mardi au dimanche de 10h à 18h.
On pourra bien sûr compléter cette visite par celle de la mosquée de Paris toute proche (2bis Place du Puits de l’Ermite – 75005 Paris ; Tel : 01 45 35 97 33), vaste construction hispano-mauresque construite entre 1922 et 1926.
Plusieurs musées se trouvent à proximité : le musée de Cluny (musée du Moyen-Âge), le Museum d’histoire naturelle, l’Institut océanographique de Paris.
On peut aussi :
- flâner le long des quais (le musée de la sculpture en plein air est situé en face, quai Saint-Bernard, les bouquinistes) ;
- visiter le couvent des Bernardins (édifice cistercien du XIIIème siècle magnifiquement restauré) qui se trouve 18-20 rue de Poissy – Paris 5e ; Tel:01 53 10 74 44) ;
- entrer dans les églises de Saint-Etienne du Mont (ornementation Renaissance italienne, jubé exceptionnel) et Saint-Médard (nef et façade de style gothique flamboyant et chœur Renaissance) ;
- se promener dans le jardin des plantes, en visiter les grandes serres et le jardin zoologique, à l’ombre des grandes galeries créées au XIXème siècle ;
- se reposer dans les arènes de Lutèce (théâtre gallo-romain situé au 47-59 rue Monge – Paris 5e ; Tel : 01 45 35 02 56) un havre de quiétude.
Deux musées pourront compléter la visite de l’IMA :
– Le musée du Louvre (département des arts islamiques)
– Le musée du quai Branly (collections des civilisations et cultures Mashreck-Maghreb)
Du point de vue architectural, d’autres bâtiments conçus par Jean Nouvel à Paris
– La Fondation Cartier pour l’art contemporain
– Le musée du quai Branly
D’autres lieux à découvrir :
La grande mosquée de Paris est située non loin du musée, au 2bis Place du Puits de l’Ermite – 75005 Paris (métro Monge ou Censier-Daubenton).
Et fin 2013, l’Institut des Cultures d’Islam (ICI) situé au 56 rue Stephenson- 75018 paris (dans le quartier de la Goutte d’Or) a été inauguré. Il réunit des espaces cultuels et culturels, ces derniers sont consacrés à la création et à la diffusion des cultures contemporaines liées à l’islam, dans le domaine des arts visuels, des arts vivants et de la littérature.
Vous avez également visité ce musée
Déposer un témoignage