Visite

Les collections permanentes du musée sont présentées au premier étage : de belles pièces du néolithique inaugurent le parcours (céramique bicolore et jade taillé) qui serpente  parmi un magnifique ensemble de bronzes Shang et Zhou dont le plus inhabituel est sans doute « la Tigresse », grand vase you en forme de félin ; de très beaux laques de l’époque des Royaumes Combattants amorcent ensuite la transition avec les innombrables mingqi (statuettes funéraires) Qin et Han ; une grande section est consacrée à la statuaire bouddhique, et deux salles présentent les objets des périodes Tang, Liao et Song.

Le musée Cernuschi est le deuxième musée d’art asiatique de la capitale, après le musée Guimet. Les expositions variées et l’architecture remarquable avec les salles ouvrant sur le parc Monceau incitent à y revenir.
L’entrée des collections permanentes est gratuite et les expositions sont payantes.

Collections

Le musée Cernuschi rassemble la collection d’Henri Cernuschi, patriote italien réfugié en France en 1850 ; ayant fait fortune à la fin du Second Empire et troublé par les événements de la Commune, il entreprend un voyage autour du monde entre 1871 et 1873, durant lequel il acquiert en Chine et au Japon près de cinq mille objets, principalement des bronzes, qui seront exposés à son retour au Palais de l’Industrie et concourront ainsi à l’émergence du japonisme.

À sa mort en 1896, il lègue à la Ville de Paris ses collections et son hôtel particulier, qui deviendra musée deux ans plus tard.

Expositions temporaires

Ne jouissant pas du statut de musée national, ses expositions temporaires sont moins médiatisées que celles du musée Guimet, mais leur variété (peinture, sculpture, arts décoratifs, etc.), leur pertinence et leur qualité satisferont tous les intérêts.

Afin d’illustrer la variété des expositions, citons par exemple Les Buddhas du Shandong ; Archéologues à Angkor ; Céramique d’Edo (quatre siècles de céramiques japonaises) et Pékin-Hankou (1899-1905) : La première ligne ferroviaire chinoise en 2010 ; l’exposition  Bronzes de la Chine du Xe au XIXe siècle en 2013. Récemment, L’école de Lingnan : l’éveil de la Chine moderne du 20 mars au 28 juin 2015. Exposition Séoul – Paris- Séoul, Artistes coréens en France du 16 octobre 2015 au 7 février 2016. Du 24 juin au 23 octobre 2016, « ZAO WOU-KI » : une donation exceptionnelle, dessins, céramiques, encres de Chine, bronzes, céladons de la collection du Maître. Du 14 mars au 14 mai 2017 : Autour du signe. Les relations entre calligraphie et peinture en Extrême-Orient.
Du 9 mars au 26 août 2018 : Parfums de Chine, la culture de l’encens au temps des empereurs. Invitation à un voyage à travers la civilisation chinoise depuis le IIIe siècle avant notre ère jusqu’au XIXe siècle. Du 26 octobre 2018 au 27 janvier 2019 : Trésors de Kyoto, trois siècles de création Rinpa.

Du 16 octobre 2020 au 8 août 2021 : Voyage sur la route du Kisokaidō. De Hiroshige à Kuniyoshi.
Du 19 mai au 12 septembre 2021: André Maire, retour en Indochine (1948-1958).

Du 5 novembre 2021 au 6 mars 2022 : Peindre hors du monde, Moines et lettrés des dynasties Ming et Qing. Cette exposition présente un ensemble de plus de cent chefs-d’œuvre de la peinture et calligraphies chinoise ancienne.

Activités culturelles

Le musée propose de nombreuses activités culturelles pour les individuels ou les groupes (scolaires, enfants, adultes, handicapés), visites commentées, conférences, démonstrations de peinture chinoise, ateliers de dessin ou d’estampe, etc.

Site et architecture du musée

L’avenue Vélasquez, dans laquelle est situé le musée, n’est en réalité qu’une impasse arborée, séparée du boulevard Malesherbes par une élégante grille dorée, se prolongeant directement dans le parc Monceau par l’allée Comtesse de Ségur. Le musée Cernuschi y jouit d’un calme un peu guindé et y apporte une touche d’excentricité, notamment par les deux lions chinois qui encadrent sa porte d’entrée.

Malgré un hall un peu étriqué, l’accès aux collections permanentes se fait par un escalier monumental tout à fait remarquable, orné de sculptures et de grands vases de porcelaine ; la visite est la source de nombreuses surprises architecturales : les salles immenses et vertigineuses succèdent aux petites pièces intimes, de petits objets cohabitent avec de colossales statues et les niveaux ouverts les uns sur les autres permettent différentes perspectives très utiles.

Aux alentours du musée

De grandes baies vitrées prolongent l’espace dans les alentours très arborés du musée. Le parc Monceau y est pour beaucoup, avec ses grands arbres majestueusement entretenus, ses fausses ruines romantiques et ses lacs artificiels miroitants. Tout à la fois, havre de paix et terrain de jeux pour les enfants.

À proximité immédiate du musée Cernuschi, le musée Nissim de Camondo, qui dépend du musée des Arts Décoratifs, abrite ses collections de mobilier et d’objets d’art du xviiie siècle.

À côté du métro Monceau, entre le parc et le boulevard de Courcelles, une petite rotonde signée de l’architecte Ledoux (dont l’œuvre la plus célèbre est sans doute la saline royale d’Arc-et-Senans) est l’un des derniers vestiges de l’ancien « mur des Fermiers généraux » qui ceinturait Paris et permettait la perception d’un impôt lors de l’entrée dans la ville.

Lieux, Musée ou collections complémentaires

A Paris : Le musée Guimet

En Chine : Le musée de Shanghai