Exposition « Christian Boltanski. Faire son temps« au centre Pompidou-Paris, du 13 novembre 2019 au 16 mars 2020.
L’exposition, conçue par Boltanski lui-même, se vit comme une déambulation au cœur de son œuvre, selon un parcours rythmé par une cinquantaine d’installations mêlant toutes les formes et les supports qui font son esthétique.
Pendant les travaux, l’entrée s’effectue rue Beaubourg, côté rue Saint-Merri.
Trente-cinq années se sont écoulées depuis la première exposition de Christian Boltanski au Centre Pompidou. Trente-cinq années qui ont vu l’œuvre se métamorphoser au cours des années 1980, lorsque l’artiste, délaissant le goût des archives et des inventaires qui l’avaient fait connaître comme l’une des figures majeures d’un art de la mémoire, commença de développer en de vastes installations et dispositifs, une œuvre en forme de leçons de ténèbres et de méditation sur la mort.
De ce passage entre « petites formes » et « grandes formes », « Faire son temps » veut ici rendre compte. Conçue par Boltanski lui-même comme une vaste déambulation au cœur de son œuvre, l’exposition marque les étapes et les métamorphoses de son propos. Ainsi des premières salles qui rappellent comment Boltanski, en autodidacte, conçut ses pièces fondatrices, à partir d’une réflexion sur la photographie et des reconstitutions touchant à l’enfance et au passé de tout être humain. Ainsi des installations fragiles composant des Théâtres d’ombres teintés de merveilleux et d’un attachement qui ne se démentira plus pour les arts de la scène. Ainsi des vastes environnements aux lumières chancelantes offrant à découvrir dans la pénombre de salles éclairées par les œuvres elles-mêmes, une réflexion en forme de recueillement sur la disparition dans l’anonymat comme sur les traces les plus fugaces qui soient.
Pour concevoir ce parcours mêlant toutes les formes et supports qui font son esthétique, Christian Boltanski a réuni certaines des pièces les plus emblématiques de son histoire : des Vitrines de références à L’Album de la famille D, des Habits de François C aux Reliquaires, des Théâtres d’ombres aux Monuments, des Réserves aux Tombeaux, du Cœur battant de Teshima aux âmes des morts d’Animitas, des Autels aux fantômes de Misterios…
Commissaire de l’exposition : Bernard Blistène, directeur du musée national d’art moderne, Centre Pompidou
Source : Site de l’exposition
Je suis allée dans cette exposition trois fois, avec chaque fois le même désir de tourner dans les salles et d’y retourner… comme un attrait plutôt mélancolique; elle m’évoque la mort, les camps mais aussi l’enfance et la famille avec de la nostalgie… une nostalgie heureuse ?