L’exposition met en avant deux personnalités connues : Rol-Tanguy ayant servi la France par ses actions militaires et l’artiste Alberto Giacometti qui a mis en œuvre ses talents pour effectuer des portraits de celui-ci.
A la fois artistique et historique, elle présente ces œuvres et le contexte de la rencontre entre l’artiste Giacometti et le colonel Rol-Tanguy.
Alberto Giacometti fait connaissance de Rol-Tanguy grâce à Aragon qui lui a demandé de faire un dessin et une sculpture de Rol-Tanguy pour les présenter dans une grande exposition intitulée « Art et Résistance« , en 1946, au Palais de Tokyo.
En parcourant l’exposition, on comprend la sympathie que Giacometti et Rol Tanguy ont eu l’un pour l’autre. Au travers des écrits affichés, on imagine les séances de pause du libérateur de Paris et les gestes de l’artiste pour dessiner et façonner son visage.
Giacometti, ami d’Aragon depuis les années 1930, ne cache pas sa sympathie pour les idées communistes et Henri Tanguy, alias le « colonel Rol », est un résistant communiste ayant participé activement à la Libération de Paris en tant que chef des Forces françaises de l’Intérieur de la région parisienne (FFI).
Pour Giacometti, cette commande est l’occasion d’une recherche esthétique et d’expérimentation, glissant d’une représentation réaliste vers une plus grande liberté et une simplification des formes.
Les têtes sculptées de plus en plus petites sur des socles de plus en plus grands sont paradoxalement mises de plus en plus en valeur.
A la fin de l’exposition le visiteur se sépare de Rol-Tanguy et de Giacometti après avoir vécu une forme de communion avec ces deux personnages que le chemin a aussi séparés.
Le parcours de l’exposition se termine par la biographie de chacun d’eux montrant ce qui différencie leur destin depuis la fin des séances de pause jusqu’à leur décès.
Exposition organisée par le musée de la Libération de Paris – musée du général Leclerc – musée Jean Moulin et la Fondation Giacometti.
Avant ou après l’exposition, n’oubliez pas de visiter l’abri de défense passive, situé sous le musée, dans lequel l’état-major FFI (forces françaises de l’Intérieur) de la région parisienne et le colonel Rol-Tanguy ont installé leur poste de commandement lors de la semaine de la Libération de Paris. A 20 mètres sous terre, les résistants ont ainsi pu s’informer sur les actions militaires en cours, donner des instructions et préparer l’arrivée des Alliés.
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