À son arrivée à Paris en 1906, Amedeo Modigliani (1884-1920) est peintre. Sa rencontre, en 1909, avec Constantin Brancusi, sculpteur, agit sur lui comme une révélation : il s’initie à la sculpture et s’y consacre presque exclusivement jusqu’en 1914. Aussi soudainement qu’il s’était mis à cette pratique, il arrête en 1914 pour renouer avec la peinture, jusqu’à sa mort en 1920. Il peint alors de nombreux tableaux représentant principalement la figure humaine.
En 2015, Paul Guillaume, jeune marchand parisien devient le galeriste de Modigliani. Ils fréquentent tous les deux les cercles artistiques et littéraires de Paris et partagent des goûts communs pour la poésie et les arts extra-occidentaux. Paul Guillaume achète, vend et collectionne les œuvres de Modigliani, il les expose sur les murs de ses différents appartements.
Les oeuvres d’Amedeo Modigliani présentées dans l’exposition ont un lien avec Paul Guillaume, elles lui ont appartenu ou ont été vendues ou commentées dans le magazine « Les Arts à Paris » par le galeriste.
Le début de l’exposition présente les portraits de Paul Guillaume que Modigliani a peints et dessinés, il en réalise quatre entre 1915 et 1916. Le premier d’entre eux, conservé au musée de l’Orangerie, montre la relation privilégiée nouée entre l’artiste et son marchand. Ce dernier continuera d’acheter et vendre des tableaux de Modigliani même quand un nouveau marchand d’art, Leopold Zborowski, le soutiendra.
De nombreux portraits féminins sont exposés, dans le style très particulier du peintre, et pourtant des portraits tous différents, expressifs avec leurs yeux étranges.
A la fin de l’exposition, un film réalisé grâce à des photographies d’archives, évoquent les différents appartements de Paul Guillaume, exposant la remarquable collection du galeriste, comprenant des maitres anciens et modernes, des statues extra-occidentales ; les murs sont couverts de tableaux, ceux de Modigliani figurant en bonne place.
Une belle exposition à voir ! Et vous remarquerez qu’il n’y a aucun reflet parasite sur les oeuvres, on oublie les vitres les protégeant, ce qui n’est pas toujours le cas.
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