Visite de l'exposition

L’exposition « Dislocations » réunit quinze artistes, d’origines différentes (Afghanistan, France, Irak, Iran, Liban, Libye, Myanmar, Palestine, Syrie, Ukraine) dont le travail est marqué par l’expérience de l’exil, du déchirement entre ici et ailleurs, entre passé et présent. Elle révèle leur besoin vital de créer à travers des récits croisant déplacement, emprisonnement, guerre, mais aussi résilience et réparation.

La rétrospective « Signal » de Mohamed Bourouissa montre le travail de l’artiste, de ses débuts à ses productions les plus récentes, en incluant des créations d’artistes ami.es. Elle se déploie comme une traversée de sons, de dessins,  de photographies, de films, de sculptures… évoquant l’enfermement des corps et des pensées, la représentation des identités et le soin par les plantes, la musique et la couleur.

L’exposition collective « Toucher l’insensé » est inspirée des expériences psychiatriques, qui s’appuient sur le collectif et sur la création artistique. Elle s’intéresse aux manières de transformer des lieux d’isolement en lieux de protection, en refuges contre les violences de la société. Elle vaut la peine de s’arrêter sur les archives, les photos, les films de François Pain, qui a documenté la vie de la clinique de la Borde et la parole de praticiens de la psychothérapie institutionnelle, des soignant.e.s et des artistes.

« Passé Inquiet : Musées, Exil et Solidarité » est une exposition documentaire qui retrace l’engagement d’artistes ainsi que quatre cas de musées solidaires au mouvement international anti-impérialiste des années 1960-1980. Elle a pour point de départ une recherche sur les récits de « musées en exil », souvent conçus comme des expositions itinérantes, qui ont incarné le soutien d’artistes à des luttes d’émancipation. Avec le musée  Sahab, plongez dans  l’histoire fantastique d’une tigresse, oeuvre créée par le collectif hawaf.

Dans « Tisser l’hybride », l’artiste Chloé Bensahel raconte à travers des oeuvres tissées intelligentes, vêtements brodés, textes, activation corporelle et chant, l’expérience de migration, faite d’hybridation culturelle et de résilience face au rejet et à la stigmatisation. Elle s’inspire de sa propre histoire familiale (Algérie, Maroc, Catalogne, France, États-Unis). N’hésitez pas à interagir avec la belle installation interactive composée de trois nouvelles tapisseries de sa série The Transplants (2021), réalisées avec des matériaux végétaux.

A voir au Palais de Tokyo