À l’occasion du bicentenaire de la naissance de Charles Baudelaire, la Bibliothèque nationale de France met à l’honneur le poète dans une exposition « la modernité mélancolique » à découvrir du 3 novembre 2021 au 13 février 2022.
L’exposition rassemble des lettres, des manuscrits, des tableaux, des dessins, des photographies nous plongeant ainsi dans les inspirations du poète, ses relations familiales, ses pensées, et la construction de son chef d’œuvre « Les Fleurs du Mal ».
Cette exposition débute en dressant le contexte familial dans lequel Charles Baudelaire a évolué. Des lettres destinées à sa mère sont lues, des portraits familiaux sont exposés : ceux de son père biologique, François Baudelaire, celui de son beau-père Jacques Aupick et enfin celui des sa mère, Caroline Baudelaire, révélée au public pour la première fois !
Le visiteur est invité à comprendre comment a cheminé l’idée de l’ouvrage des « Fleurs du Mal ». En commençant par les premiers poèmes manuscrits de Baudelaire, puis leur publication dans la Revue de Paris par Théophile Gauthier, puis dans une première version des « Fleurs du Mal », puis la censure de certains poèmes, et enfin le dévelopment de l’œuvre avec de nouveaux thèmes.
La construction des Fleurs du Mal est présentée en abordant les thèmes chers à Baudelaire et qui ont été source d’inspiration de la rédaction de ses poèmes les plus célèbres. Ces thèmes étant tous illustrés par des tableaux, des gravures parfois à l’origine de la rédaction de poèmes connus de tous.
L’exposition organisée de manière non chronologique permet de suivre la réflexion du poète.
En commençant par le thème de l’errance, de l’exil, du non-lieu avec des figures comme les bohémiens, Satan, et les fumeurs d’opium, source d’inspiration de poèmes comme celui du « Voyage » ou encore celui du « Poème à une mendiante rousse », inspiré du tableau d’Emile Deroy à une petite mendiante rousse qui est exposé. L’exposition continue avec le thème de l’exotisme, tiré des voyages qu’effectue Charles Baudelaire durant sa jeunesse et qui lui donnent de nouvelles images. Le visiteur découvre les premières éditions de ses poèmes liés à ce thème comme « À une créole » qui sera rebaptisé « À une dame créole » ou encore « la chevelure ».
Puis c’est Paris et ses changements qui l’inspirent, donnant naissance à la section des tableaux parisiens, avant-dernier thème de son recueil de poèmes. Charles Baudelaire fait ainsi entrer la grande ville moderne en poésie. Et enfin le dernier thème abordé, par l’exposition et qui clôture les Fleurs du Mal : La mort.
L’exposition continue avec une section sur les auteurs, artistes et poètes contemporains à Baudelaire, dont il s’inspire comme Edgard Allan Poe et d’autres thèmes comme le dandysme et l’ironie.
Elle se termine sur une série de photographie et de portraits de Charles Baudelaire.
Commissaire de l’exposition : Jean-Marc Chatelain, directeur de la réserve des Livres rares, BnF
Commissaires associés : Sylvie Aubenas, directrice du département des Estampes et de la photographie, BnF ; Julien Dimerman, conservateur au département Littérature et art, BnF ; Andrea Schellino, maître de conférences à l’université de Rome III
Sarah B.
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