Le 9e art arrive à tous les étages au Centre Pompidou et à la Bibliothèque publique d’information !
Dans l’exposition « Bande dessinée, 1964 – 2024 » (galerie 2 du sixième étage), sont présentés les principaux univers du genre : BD européenne (principalement franco-belge), comics américains et mangas asiatiques. Plutôt qu’un parcours chronologique, les commissaires ont choisi de faire dialoguer les différents univers, selon un parcours thématique : Contre-culture, Rire, Effroi, Rêve, Au fil des jours, Ecriture de soi, Couleur, noir et blanc, Histoire et mémoire, Littérature, Anticipation, Villes et Géométrie.
Trois thématiques ont particulièrement retenu notre attention.
Rire : le récit comique est l’une des premières vocations de la bande dessinée, comme dans Gaston Lagaffe de Franquin ou Rubrique-à-brac de Gotlib, ou encore les planches de Claire Bretécher… l’humour peut être corrosif et n’empêche pas de critiquer les travers de la société.
Histoire et mémoire : Les récits mémoriels mêlent histoire individuelle et histoire collective. Dans Maus, ( un roman graphique qu’on n’oublie pas) Art Spiegelman transmet le récit de la Shoah, à partir d’entretiens qu’il a eus avec son père juif polonais ; L’oeuvre de Jacques Tardi s’appuie sur le témoignage de son grand-père pour narrer le vécu des soldats pendant la Première Guerre mondiale ; Dans Gen d’Hiroshima, l’auteur japonais Keiji Nakazawa raconte les ravages du bombardement atomique de 1945, alors qu’il était enfant.
Villes : La vie en ville, l’architecture urbaine et leurs mutations sont source d’inspiration pour des artistes comme Nicolas de Crécy et sa vision fantastique d’une New York-sur-Loire ou bien François Schuiten dans les Cités obscures.
La scénographie est fluide, les planches originales alternent avec les vidéos sur écran ou sur de grands voiles tendus le long du parcours. La découverte de l’univers multiple de la BD pour certains visiteurs et une exposition incontournable pour les grands amateurs de BD.
Au cinquième étage, dans le parcours permanent de la collection moderne (1900 – 1960), les commissaires font dialoguer de grands auteurs historiques de la bande dessinée ainsi que des auteurs contemporains avec les chefs-d’oeuvre du musée et des auteurs comme Antonin Artaud, André Breton…
Le Centre Pompidou a invité la revue Lagon à imaginer une revue rêvée, installée sur les cimaises du sous-sol. Intitulée Le chemin de terre, la sélection de planches réunies par l’équipe éditoriale prolonge la démarche expérimentale de la revue, en lien avec toutes les formes de la création contemporaine.
Enfin, la galerie des enfants accueille une installation de l’autrice et illustratrice Marion Fayolle autour du campement nomade formé de trois « tentes-têtes ».
N’oubliez pas d’aller également voir Corto Maltese à la Bibliothèque publique d’information (BPI) du Centre Pompidou.
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