A l’invitation du MAIF social club, quatorze artistes développent le thème du corps, de la sphère intime à la sphère sociale, en quatre parties : l’anatomie, les identités et singularités, le mouvement et l’action collective.
Une exposition ludique qui fait réfléchir et oublier nos complexes vis-à-vis de notre corps !
Dans la première partie de l’exposition, « Mesurer nos forces« , le visiteur peut toucher l’écorchée tissée par la plasticienne Roxane Andrès. Il peut ensuite rebondir sur la sChaise de Stéphanie Marin pour faire quelques échauffements.
Dans la deuxième partie, « Identifier d’où nous parlons« , le visiteur se laisse prendre par « Le Curieux », une sculpture hyperréaliste d’Élisabeth Daynès, un jeune homme scrutant le portrait de l’écorché « Human II ». Puis le visiteur fait face au dessin d’une contorsionniste et à un corps fragmenté de Myriam Mechita évoquant les femmes contraintes par les attentes de la société. A côté, la grande sculpture d’Andrea Scholze nous met face à une sorte de monstre… est-ce nous ?
La troisième partie invite à « Se mettre en mouvement« . Et c’est ce qui arrive devant « The wonderful world of abstraction » de Jacob Dahlgren. Comme des enfants, il est difficile de résister à l’envie de pénétrer dans cette multitude de rubans colorés qui tombent du plafond ! Plus loin, exposée dans une vitrine tel un bijou, la prothèse ouvragée de Sophie de Oliveira Barata déplace notre regard sur le handicap. L’oeuvre « Lean on me (Burt and Hillary) » de Daisy Collingridge interpelle et peut provoquer un mouvement de recul et puis, en la regardant de plus près, elle dégage un sentiment de tendresse palpable devant ces deux êtres aux corps disproportionnés, appuyés l’un contre l’autre.
La quatrième partie de l’exposition « Agir de tous nos corps« , semble illustrer le titre de l’exposition « Faire corps » en se rapprochant les uns des autres. Pour faire réagir « Lights Contacts » , œuvre interactive de Scenocosme (deux artistes), il faut toucher la bille qui se trouve au centre de la pièce, et engager un contact physique, par exemple tenir la main ou toucher une autre personne. À ce moment-là, l’œuvre émet un son et une couleur. Chaque touché provoque des sonorités et des lumières variables, selon l’énergie électrostatique qui se dégage de cette interaction.
Les corps exclus et/ou exploités sont évoqués sur un tableau d’Arnaud Adami qui célèbre les travailleuses et travailleurs précaires d’un système uberisé. L’artiste Barthelémy Toguo aborde les corps des personnes en exil par des tampons qui rappellent ceux que collectionnent les voyageurs occidentaux.
Commissariat : Nawal Bakouri
Scénographie : Klapisch•scénographes / Marianne Klapisch / Laura Thavenot
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