Inclassable, l’œuvre du grand artiste allemand Georg Baselitz (né en 1938 dans ce qui deviendra plus tard la République démocratique allemande – RDA) est intiment lié à son vécu, son imaginaire et ses recherches sur la représentation de ses souvenirs.
Indifférent à l’abstraction et sans s’occuper des courants artistiques de son époque, Baselitz est attaché à la figure humaine, à la peinture et à la sculpture.
La force de ses peintures, sculptures et œuvres graphiques est immense, évidente devant les représentations de corps en lambeaux, de têtes aux yeux exorbités et aux bouches hurlantes.
L’exposition présente La Grande Nuit foutue (1962-1963) qui fit scandale lors de son exposition en 1963 dans une galerie de Berlin : Hitler adolescent sortant un sexe démesuré de son short. Qu’est-ce qui gênait le plus, le sexe ou la vision de la tête d’Hitler ?
A la fin des années 1960, Baselitz radicalise ses peintures et renverse ses sujets, peignant les humains tête en bas, les arbres fichés dans la terre non par leurs racines mais par leurs cimes…
Passée la stupeur, ce basculement oblige à s’arrêter, à s’interroger, voire se contorsionner pour remettre les choses à l’endroit ! Le regardeur, s’il accepte ce retournement, cherche à en mesurer l’effet… même si le sujet à l’envers reste très perceptible. Un beau paysage assez classique, un des premiers tableaux de ce type peints à l’envers, semble se refléter dans un lac. Les peintures de figures humaines sont plus violentes.
Georg Baselitz découvre alors les possibilités d’une plus grande liberté dans ses représentations à l’envers et il poursuit dans cette voie de nombreuses années. Il joue des disproportions, utilise également des couleurs éclatantes comme le jaune vif, le rouge…
En 1990, il commence une série de sculpturesen bois, Les femmes de Dresde.
À l’occasion de son exposition au centre Pompidou, Zero Dom (2020), une sculpture en bronze patiné noir de Goerg Baselitz a été installée sur le parvis de l’Institut de France, devant la Coupole. Elle y restera jusqu’à la fin de l’exposition le 7 mars 2022.
Baselitz Apfelbaume 1973
Dresdner Frauen 1990
Baselitz In der Tasse gelesen. das heitere Gelb, 2010
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