Exposition Jean Fautrier. Matière et Lumière, au MAM – musée d’Art moderne de la ville de Paris, du 26 janvier au 20 mai 2018.
Le Musée d’Art moderne de la Ville de Paris, dans le 16e arrondissement, rend hommage à Jean Fautrier (1898-1964), à travers une grande rétrospective rassemblant environ 200 oeuvres.
Assez peu connu du grand public, Jean Fautrier (1898-1964) est considéré comme un précurseur de l’art informel en 1928, inventeur de la technique des hautes pâtes vers 1940.
Dans ses séries – Otages (1943-1945), Objets (1955), Nus (1956), Partisans (1957) – les effets de matière deviennent le sujet principal de l’oeuvre. Jean Fautrier utilise une peinture à la colle qui mêle les masses de pigments aux encres transparentes ou opaques, créant ainsi des textures et des empâtements variés.
L’exposition reprend la rétrospective Jean Fautrier, qui a eu lieu cet été au Kunstmuseum de Winterthur (Suisse), complétée des oeuvres du Musée d’Art moderne (MAM), de plusieurs musées français et de collections privées. Elle est composée d’environ 200 oeuvres – dont près de 160 tableaux, dessins et gravures, ainsi qu’un ensemble de sculptures.
L’exposition comprend la quasi-totalité de la donation faite par l’artiste au MAM, qui dispose du plus important fonds Fautrier dans les collections muséales, avec plus de 60 oeuvres.
Musée super intéressant et agréable à visiter, gratuit pour la collection permanente et payant pour les expositions temporaires.
Pour ce qui est des expo temporaires, celle sur Jean Fautrier a été pour moi une très belle découverte, elle est vraiment riche, bien présentée et bien expliquée. Celle Mohamed Bourouissa m’a moins plu, elle est un peu rapide et je ne l’ai pas trouvée particulièrement intéressante.
Derniers jours pour voir absolument l’expo Jean Fautrier, justement intitulée Matière et lumière. J’ai découvert hier et adoré ce peintre génial, subtil, elliptique, poétique. (…)
Elliptique est un mot qui lui va bien. Il suggère, il y a forcément quelque chose de sous-jacent dans ce qu’il montre, et c’est cette navigation permanente entre plusieurs registres ou interprétations qui est fascinante.
Il y a aussi une salle de dessins extraordinaires, tellement ce type est fulgurant, presque asiatique dans sa manière de tracer 3 courbes et deux traits pour dire l’essentiel.
Ses sculptures aussi sont impressionnantes, inattendues, personnelles. Voilà, cet artiste est personnel, ce qui est le propre de tout artiste, mais lui l’est plus que quiconque. Il ne suit aucun courant, aucun -isme, aucune « peinturlure » comme il l’appelle. Il suit son exploration intime, et il excelle à la surimpression. (…)
J’ai adoré la salle des peintures-objets, boîtes, cartons, etc. c’est là qu’on comprend mieux sa démarche qui part du concret pour arriver à tout autre chose, et c’est fascinant de légèreté et de subtilité.
Il faut regarder 2 ou 3 vidéos qui lui sont consacrées, où il apparaît tel qu’il est, concis, intelligent, éclairé. Il raconte comme il aime aller vite quand il peint, parce qu’il a déjà tout conçu dans sa tête. (…)
Voir le témoignage complet d’Annie