La mode. L’exposition Korea now ! offre un beau parcours de la mode coréenne contemporaine, avec plus de cent vingt silhouettes et accessoires. Le parcours chromatique est organisé selon les cinq couleurs cardinales du Obangsaek : rouge, jaune, noir, bleu et blanc. Les créations contemporaines présentées dans chaque tonalité sont ponctuées de costumes traditionnels coréens ou « Hanbok » (pièces authentiques ou répliques), le « Hanbok » étant une source d’inspiration pour les créateurs. La scénographie (dont la lumière et les vitrines polygonales) et les tonalités des vêtements présentés concourent à donner une impression de sérénité.
Le design et l’artisanat. L’exposition, présentée au cœur de la nef et dans ses galeries latérales, montre la diversité des métiers d’art, à travers plus de quatre cents œuvres d’une centaine d’artistes. Elle mêle les techniques anciennes à celles de la génération contemporaine et commence dans les galeries Rivoli avec la laque Ott-chil, la nacre Najeon, le papier Hanji, les arts de la table. Deux salles sont consacrées au bijou contemporain, d’une part avec des artistes connus pour leurs approches expérimentales du plastique et de la silicone et d’autre part, des artistes utilisant au contraire des matières naturelles comme le cuir ou l’or et l’argent. La nef est essentiellement dédiée au mobilier, au verre et à la porcelaine. La céramique est présentée dans les salles longeant les Tuileries, selon trois modes de production appréciés en Corée : le céladon, le buncheong (type de porcelaine originale de Corée) et la porcelaine blanche.
Le parcours se termine avec l’évocation d’une maison coréenne « Hanok » conçue autour du principe du vide, avec très peu de meubles et sans porte. Le travail du bambou et la cérémonie du thé complètent cette vision de l’art de vivre traditionnel coréen.
Le graphisme. Les œuvres d’une vingtaine d’artistes de la jeune génération, affiches sérigraphiées, livres et magazines, illustrent le dynamisme du graphisme coréen. Cette pratique, relativement récente, a rapidement intégré les spécificités culturelles locales. L’exposition montre l’engouement des graphistes pour la typographie et l’alphabet Hangul, inventé au XVe siècle. Le Hangul, initialement créé comme alternative au chinois, alors dominant et réservé aux personnes lettrées, est devenu aujourd’hui une référence culturelle et identitaire : c’est l’alphabet officiel coréen.
Dans un autre registre mais toujours au musée des Arts décoratifs, nous avons aussi bien aimé l’exposition « Une histoire encore ! 50 ans de création à l’école des loisirs », qui se déroule du 1er octobre 2015 au 7 février 2016.
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