Visite de l'exposition

L’usage principal de la musique est d’abord une musique contrainte, obligée, ordonnée par les autorités des camps, dès 1933 : il s’agit d’une musique jouée sur ordre par des orchestres de détenus. Elle constitue un outil de mise au pas et d’annihilation, utilisée par exemple, au départ et au retour du travail forcé, ou pour torturer et couvrir les cris des détenus. Son second usage est celui fait par les détenus de manière spontanée. Cette musique était soit tolérée par les responsables de blocs ou parfois totalement clandestine et participait des stratégies de survie psychologique et de résistance au système concentrationnaire.

L’exposition présente pour la première fois au public de nombreux témoignages : instruments, partitions de chansons, d’hymnes, voire d’opérettes, et dessins réalisés par des détenus ainsi que des photographies prises par des SS. Elle aborde également quelques cas comme celui des camps d’internement français devenus camps de transit ou le camp-ghetto de Theresienstadt mais aussi les musiques qui ont résonné dans le système concentrationnaire de Dachau à Buchenwald et dans les centres de mise à mort de Treblinka, Majdanek, Chełmno ou Auschwitz.

Commissariat scientifique : Élise Petit, musicologue, maîtresse de conférences en histoire de la musique des xxe et xxie siècles.
Coordination générale : Sophie Nagiscarde, responsable des activités culturelles, et Lucile Lignon, responsable des expositions temporaires, assistées de Léonie Maillet et Zoé Schocké.
Scénographie et muséographie : Atelier Clémence Farrell – Muséomaniac. Graphisme : Atelier JBL.

 

La musique dans les camps nazis