A travers plus de 230 oeuvres, statuettes, marionnettes, films, robots, vidéos, entre l’art et les technologies, entre science et occultisme, l’exposition explore les relations que les hommes tissent avec les objets qui les entourent. Nombreux sont les objets à qui l’on donne un statut plus proche de celui d’une personne ou d’une créature vivante que d’un simple objet : jouets, amulettes, fétiches, objets d’art et d’autres plus triviaux, produits high tech, robots… l’enfant qui s’attache à son doudou ou l’internaute qui peste contre son ordinateur ou son mobile en lui reprochant d’être incompétent voire idiot. Ou encore, le chamane qui convoque les esprits par l’intermédiaire d’une statuette.
Un film d’animation où l’on voit un petit triangle se déplacer : il est entouré d’un triangle plus grand et d’un rond… rapidement, on pense mais « il » (le grand triangle) pousse le petit, « il » lui court après ! Il s’agit de l’expérimentation de Heider et Simmel [1944] dans laquelle les figures géométriques se déplacent en mouvements totalement aléatoires !! Pourtant, nous « les regardeurs » attribuons des actions aux figures géométriques (attaquer, poursuivre) alors que les déplacements sont réalisés au hasard…
Une autre vitrine présente le matériel et les machines révélant l’intérêt que portait Thomas Edison, pionnier de l’électricité, aux arts divinatoires : entre autres, sa machine pour parler aux morts sur laquelle il travailla les 10 dernières années de sa vie.
La Vallée de l’étrange, autour des recherches du roboticien japonais Masahiro Mori : jusqu’à quel degré de ressemblance une machine artificielle crée-t-elle de l’empathie et au-delà de quel niveau crée-t-elle un malaise ou un rejet?
A la fin, l’exposition emmène le visiteur dans une maison témoin peuplée de robots domestiques, d’interfaces de communication, de poupées et d’animaux de compagnie artificiels… Certains existent déjà, au moins dans les laboratoires.
Commissariat : Emmanuel Grimaud, anthropologue, chargé de recherche au CNRS et collaborateurs
Informations pratiques : Lieu : Musée du Quai Branly – Mezzanine ouest
Exposition Persona
Depuis la visite de l’expo Persona, ce dont je me souviens le mieux, c’est de la vidéo d’expérience (de labo) étonnante, où l’on voit un petit triangle de rien du tout qui se balade le long d’un plan incliné ou dans une maison stylisée et on pense en le regardant : oh il va glisser et se casser la figure ou bien là il a l’air content !!
Il y a aussi dans la même zone, les cirques et théâtres de puces savantes qui étaient des attractions prisées des cirques ambulants et des carnavals, fin 19e siècle et jusque dans les années 1930. Quelques dompteurs continuent d’exercer et de proposer ce spectacle. Et dans « la maison domotiquée », contemplez Paro, qui a l’air si doux.
L’exposition est différente de ce qu’on voit d’habitude au Quai Branly, elle vaut la peine sans s’attendre toutefois à voir que des choses si étranges ou extraordinaires. Le thème de l’exposition est si large que l’on a parfois l’impression de rester à la surface des questions. Il est vrai que c’était sans doute difficile d’expliquer davantage, car il faut déjà compter plus de deux heures de visite.