L’exposition « Surréalisme » est une véritable plongée dans l’effervescence créative du mouvement surréaliste, né en 1924 avec la publication du Manifeste fondateur d’André Breton. Et c’est aussi un labyrinthe, dont il faut trouver l’entrée et la sortie ! L’exposition est très dense et riche.
A travers peintures, dessins, sculptures, films, photographies et documents littéraires, l’exposition présente les œuvres d’artistes emblématiques comme Salvador Dalí, René Magritte, Giorgio de Chirico, Max Ernst, Joan Miró et met en valeur les oeuvres des surréalistes femmes, parmi lesquelles Leonora Carrington, Ithell Colquhoun, Dora Maar, Dorothea Tanning, Remedios Varo, Leonor Fini…
Le parcours est organisé en 13 thèmes évoquant les principes poétiques qui structurent l’imaginaire surréaliste (l’artiste-médium, le rêve, Eros, la pierre philosophale, la forêt, la nuit, le cosmos…) et les figures littéraires qui ont inspiré le mouvement (Lautréamont, Lewis Carroll, Sade…).
Au début de l’exposition, dans une salle circulaire, un « tambour vitré » abrite le manuscrit original du Manifeste d’André Breton, prêté exceptionnellement par la Bibliothèque nationale de France. Autour, une projection multimédia présente le document en éclairant sa genèse et son sens.
Sous le thème « Monstres politiques« , l’exposition rappelle l’engagement des surréalistes qui ont non seulement bouleversé l’histoire de l’art, essaimé à travers le monde et accueilli des artistes femmes mais ont aussi lutté contre le totalitarisme et dénoncé le colonialisme. Voir par exemple, l’affiche « Ne visitez pas l’Exposition Coloniale » (1931).
Parmi les quelque cinq cents oeuvres exposées, celle qui illustre l’affiche de l’exposition du Centre Pompidou est particulièrement forte, c’est « L’ange du foyer » qu’a peint Max Ernst en 1937, dans l’Europe en proie aux soulèvements fasciste, franquiste et nazi. Le tableau au titre ironique traduit le désarroi de l’artiste face à la montée de la terreur.
Le thème « Machines à coudre et parapluies » permet de redécouvrir des auteurs comme Isidore Ducasse alias le comte de Lautréamont (Les Chants de Maldoror, 1869), célébrés par les surréalistes. Les aventures d’Alice, de Lewis Carroll ont également séduit les surréalistes par leur côté merveilleux et absurde.
L’exposition est vaste et deux visites peuvent être envisagées afin de découvrir tout l’imaginaire et la production du mouvement surréaliste.
Paris Surréaliste
Parallèlement à l’exposition, de nombreuses galeries parisiennes et des librairies partenaires consacrent au surréalisme, des expositions et événements spécifiques : « Paris surréaliste » invite à une déambulation dans Paris.
Programme de Paris surréaliste
Vous avez également visité cette exposition
Déposer un témoignage