A l’occasion de la première présentation en Europe des Shadows (1978-79) dans leur totalité, le Musée d’Art moderne de la Ville de Paris consacre une exposition exceptionnelle à Andy Warhol (1928-1987). Avec plus de 200 oeuvres, l’exposition met en valeur la dimension sérielle de l’oeuvre de Warhol, un des aspects les plus visibles de son travail. A la question de savoir si ses séries étaient de l’art, Warhol répondait non : « … on passait de la disco durant le vernissage, je suppose que ça en fait un décor disco ».
La série des Shadows, 102 toiles sérigraphiées, coure sur 130 mètres de long, selon des motifs abstraits qui se répètent sur des fonds de 17 couleurs différentes, en créant une impression de vertige.
L’œuvre est une commande d’une série de 100 toiles faite en 1978 par deux mécènes, Heiner Freidrich et Philippa de Menil. Sur les 108 réalisées Andy Warhol, 102 sont achetées par les commanditaires. Conservées à la « Dia Art Foundation » aux Etats-Unis, elles sont présentées à Paris jusqu’au 7 février 2016.
D’autres séries comme les Electric Chairs (1964-1971), les Jackies (1964), les Flowers (1964-1965), les Self-portraits (1966-1967, 1981), les Maos (1972-1973) et d’autres sont également exposées, sans oublier les environnements spectaculaires des concerts du Velvet Undergound. Là, on peut s’asseoir pour regarder les vidéos en écoutant la musique : certains visiteurs passent vite, comme inquiets du bruit tandis que d’autres s’arrêtent et semblent se souvenir.
Commissaires de l’exposition : Sébastien Gokalp et Hervé Vanel
Visite complémentaire
« Warhol underground » au centre Pompidou Metz jusqu’au 23 novembre 2015 » : une lecture originale du travail d’Andy Warhol, « pape du pop-art », et de sa relation avec la scène rock des années 70. L’exposition célèbre ainsi les 50 ans de la rencontre de Warhol avec le groupe new-yorkais « The Velvet Underground », dont il devint le producteur et fait revivre La Factory.
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