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Dans le hall d’entrée du musée, une statue d’Emmanuel Fremiet représente des orangs-outans qui attaquent un homme. Cette œuvre symbolise la fascination pour la nature et ses dangers, qu’ils soient fantasmés ou non. La Galerie de Paléontologie et d’Anatomie comparée permet d’apporter une vision scientifique à cette fascination.

Le premier étage est consacré à l’anatomie comparée, qui étudie la forme et la fonction des organes, notamment du squelette. Elle permet d’estimer les degrés de parenté et de comprendre les adaptations des différentes espèces animales. En confrontant les tailles et les formes, on reconnaît les adaptations aux milieux de vie et on comprend comment il est possible de vivre sur terre, dans l’air ou dans l’eau.
Les vitrines consacrées à l’anatomie comparée disposent de dizaines de squelettes de différentes espèces, témoins de leur adaptation à leur milieu de vie.
Les vitrines sont divisées selon les modes de locomotion des animaux : la marche, le vol, la nage, la reptation… Des schémas expliquent la mécanique du squelette et les os mobilisés lors des déplacements.

TLM 2018 Paléontologie Zebre

Le clou de cette première salle est l’immense squelette de baleine et d’autres animaux marins, dont la tête d’un grand cachalot qui représente un tiers de son corps et contient le plus gros cerveau du règne animal.

On trouve aussi une vitrine consacrée à la Tératologie, ou la science des monstres. La tératologie étudie les malformations qui résultent d’anomalies du développement, dans cette vitrine sont conservés dans du formol des animaux malformés tel qu’un serpent à deux têtes ou des singes siamois.

Le second étage est consacré à la paléontologie des animaux vertébrés, qui traite de l’histoire des animaux éteints à partir de leurs fossiles. De nombreux moulages crâniens sont exposés car la paléoneurologie (qui fait partie de la paléontologie) étudie l’évolution du système nerveux et particulièrement de l’encéphale chez les vertébrés fossiles, notamment à partir des moulages de leurs cavités cérébrales.

On peut voir aussi des squelettes d’oiseaux géants terrestres qui proviennent de Madagascar et de la Nouvelle-Zélande. Les causes de leurs disparitions sont aujourd’hui encore inconnues, cependant certaines espèces, telles que les autruches possèdent des similarités avec ces immenses animaux. Au centre de la pièce, un Mammouth de Sibérie d’environ 50 000 ans : la congélation du sol a permis une conservation quasi parfaite du spécimen, les scientifiques ont même eu accès à son ADN !

TLM 2018 Paléontologie mammouth

Le troisième étage présente la paléontologie des invertébrés, dans de nombreuses vitrines avec des insectes. Une vitrine très complète porte sur les trilobites qui sont des arthropodes marins disparus depuis 250 millions d’années : le musée possède une collection d’environ 20 000 spécimens d’arthropodes marins fossiles.

Un itinéraire de 540 millions d’années dans un bâtiment de brique, de métal et de verre !

Site et architecture du musée

Le bâtiment a été conçu en 1898 par l’architecte Ferdinand Dutert, choisi par les professeurs du Muséum après le succès que sa Galerie des Machines a rencontré à l’Exposition Universelle de 1889. Ferdinand Dutert s’est entouré d’artistes et d’artisans, notamment Louis Bonnier qui a élaboré l’escalier d’honneur avec sa rampe en forme de haie fleurie. On peut également remarquer les bas-reliefs rappelant des éléments animaliers, qui décorent le vestibule. Enfin dans l’amphithéâtre, des fresques signées Fernand Cormon, représentent la préhistoire.